Jeux Vidéo

12
Avril
2008

De l'avenir des consoles de jeux

Publié par sky

Un contexte du jeu vidéo complexe favorable aux consoles.

L'un des phénomènes actuels dans le monde du jeu vidéo est le délaissement progressif du développement PC vers le développement pour consoles de la part des éditeurs.

Fin mars, ID Software, un poids lourd du jeu vidéo développant quasi-exclusivement pour PC, a annoncé vouloir se consacrer un peu plus aux consoles.

De même pour EA Sport qui annonce que Madden 09 ne sortira pas sur PC, alors qu'il était présent sur cette plateforme depuis 1996.

En effet, l'utilisation et le développement d'un jeu sur console sont simplifiés par le côté "unique" du matériel. Les consoles sont construites à partir des mêmes composants depuis son lancement jusqu'à la fin de sa vie. Chaque jeu développé pour une console est donc compatible tout au long de sa carrière.

Sur PC, c'est relativement plus compliqué, chaque machine est différente en tous points. Le processeur ainsi que la carte graphique peuvent différer, les modèles sont plus ou moins puissants, et ne sont pas tous construits par les mêmes marques. ATI et Nvidia se battent sur le terrain des cartes graphiques hautes performances, rejoints par Intel avec ses processeurs graphiques intégrés (que l'on retrouve aussi dans la gamme familiale Apple). Du côté des processeurs, il y a de nouveau Intel, concurrencé par AMD, de la même manière la puissance fluctue selon la vitesse et le nombre de coeurs. La quantité et la vitesse de la mémoire peuvent aussi interférer, en moindre mesure, sur les performances globales de la machine.

La concurrence des marques est telle que la durée de vie d'un composant est devenue extrêmement courte. De ce fait, les utilisateurs se sentent souvent obligés de mettre à jour leur ordinateur en insérant des pièces plus récentes.

Si cette concurrence arrange globalement les sociétés, elles n'arrangent pas les éditeurs de jeux vidéos. Les jeux sont de plus en plus longs à développer, cela peut prendre maintenant plusieurs mois, voire plusieurs années. Ces projets forcément très coûteux se basent sur une estimation des performances moyennes des bécanes futures. Chaque développement est un pari que les producteurs préfèrent ne pas perdre. D'autant que les clients potentiels suivent de plus en plus cette tendance, lassés de "gaspiller" leur argent dans une machine rapidement obsolète. En plus d'un ordinateur aux performances moyennnes, permettant de faire du web, du mail, du chat, ... ils préfèrent acheter une console qui leur assurera de pouvoir faire tourner tous les jeux prévus pour.

On peut aisément comprendre que les acteurs du monde du jeu vidéo préfèrent miser sur un support dont ils sont sûrs d'avoir la compatibilité totale.

 

Les consoles next-gen changent la donne ?


Le récent virement vers les consoles "Next Gen" a vu l'arrivée généralisée de larges disques durs intégrés mais aussi de consoles à options...

Ces deux changements ont bien sûr les avantages que les constructeurs leurs donnent, mais ont aussi quelques dérives qui ont été récement pointées du doigt !

 

Un disque dur intégré...

L'insertion d'un disque dur dans une console n'est pas une révolution en soi, les premières Xbox en intégraient déjà un, et l' on pouvait en ajouter un sur la PS2. Mais l'utilisation de cette mémoire était très limitée, restant un accessoire pour quelques fonctionnalités annexes.

Avec les nouvelles consoles, ce disque dur devient un composant à part entière du produit, il est utilisé pour les sauvegardes et aussi pour la récupération de nouveau contenu pour tel ou tel jeu. Jusqu'ici cette utilisation est louable, voire même encourageante lors de l'achat d'un jeu.

Savoir que dans un mois, son jeu retrouvera une nouvelle jeunesse avec la mise en disponibilité de nouveaux niveaux, personnages, véhicules ou circuits à parcourir. Il s'agit la d'un échange de confiance et de respect entre l'éditeur et les joueurs...

Si les joueurs sont nombreux à acheter un jeu, l'éditeur peut prendre sur le bénéfice obtenu pour remercier et faire plaisir à ces joueurs qui ont placé leur confiance dans un jeu parmi tant d'autres. Cela s'est, par exemple, confirmé avec KillZone Libération sur PSP qui s'est vu adjoindre un chapitre entier téléchargeable pour le plus grand plaisir des fans du jeu. Le passage en Platinum confirment les bonnes ventes du jeu.

Malheureusement, ce disque dur se voit utilisé pour une autre méthode, la mise à jour applicative du jeu ! Globalement, on se retrouve sur ordinateur, obligé lorsqu'un jeu ne marche mal d'attendre un éventuel patch ! Cela s'est déjà produit avec Bully, dont la version XBox360 rencontraient de graves problèmes techniques. Cela se confirme avec le dernier Burnout sorti des studios Criterion. Un patch sera bientôt accessible pour les joueurs PS3 et XBox360. Ces mises à jour sont bien là pour résoudre des problèmes, ce sont les joueurs qui servent de testeurs, sauf qu'en plus, ils payent!

Deux jeux parmis des milliers, cela peut sembler peu, mais est-ce que cela n'amorcerait pas une certaine tendance à sortir les jeux sans les avoir totalement testés ? On peut largement imaginer la suite, où dans un futur très proche, un éditeur en manque de finance sorte un jeu totalement buggé pour renflouer ses caisses et continuer le développement, fournissant la version définitive de son jeu bien plus tard.

Bien sûr, lorsqu'il y a des bugs, le fait de pouvoir mettre à jour le jeu est d'un grand secours ou d'accéder à de nouvelles fonctionnalités. Il ne faut pas que cela tombe dans l'excès et que les éditeurs s'en servent à outrance, d'autant que les disques durs intégrés ne sont, au final, pas si larges que ca, quand on voit le poids des patchs et des contenus proposés!



... oui mais en option !

Ce disque dur est de nouveau sujet à polémique mais sur XBox 360 uniquement cette fois ci. L'objet de la critique va directement à Microsoft qui ose proposer différentes versions de sa console ! Microsoft, dont on connaît la puissance à faire devenir fou ses utilisateurs sur ordinateur, persiste sur console où l'unicité du matériel était jusque là gage du bon fonctionnement des jeux.

C'est malheureusement une fois de plus Burnout Paradise qui fait office d'exemple de la dérive de ce constructeur. Le jeu nécessite, en effet, un disque dur pour jouer en réseau. Le disque dur n'est donc plus un simple accessoire mais bien un composant de la console à part entière. Ce petit détail qui a son importance, a eu comme incidence de lancer les foudres de la communauté de joueurs sur Criterion, mais était-ce vraiment la bonne cible à attaquer ?

A mon avis, il ne faut pas blâmer les développeurs, qui sur le principe de simplicité ont mis tout le monde à la même enseigne, que ce soit sur PS3 ou XBox 360. La faute est à partager avec Microsoft qui, proposant des options changeant fondamentalement le fonctionnement de sa machine, brise le principe même d'unicité du matériel. Tout cela pour vendre un peu plus de consoles sans vraiment se soucier de la suite des événements..

Certes, Microsoft avait annoncé d'entrée de jeu que le disque dur ne serait pas nécessaire ! Mais ils auraient pu se douter qu'il serait rapidement utilisé par les éditeurs surtout si le concurrent Sony le permettait.

D'ailleurs, à ce propos, heureusement que le HD-DVD est définitivement enterré, puisque le lecteur était lui aussi en option sur cette console, divisant une fois de plus les possesseurs de la console.

 

Conclusion

Au final au moment où les éditeurs se recentrent sur les consoles, on retrouve sur ces machines les dérives qu'on essaie de fuir sur PC. Cet aspect contradictoire peut nous faire craindre le pire pour l'avenir. Il faut espérer que ces dérives ne s'accentuent pas, permettant aux joueurs de conserver cette activité comme loisir. Dans la pire des situations, une grande quantité de studios de développement de jeux risque de fermer à cause de mauvais résultats des ventes de jeux trop compliqués à mettre en place, provoquant un mini-crash financier comme on en connaît de manière récurrente,... Cette situation pourrait avoir commencé : Quelques studios, et pour certains très connus, ferment (Castaway, Pseudo ou encore SEGA Racing Studio) ou sont rachetés par des groupes plus importants. Mais ne nous emballons pas, ce cas de figure extrêmiste n'est pas pour tout de suite. Enfin, il faut espérer.

A ce jeu-là, Nintendo et sa Wii fait office de bon élève, ne faisant aucune fausse note vis-à-vis de ses clients. Malgré sa ludooooooooothèque malheureusement faible, c'est ironiquement la console qui se vend le plus actuellement !

Les constructeurs et développeurs, obnubilés par leurs performances financières (ce qui est bien sûr compréhensible) axent leurs concurrences sur les performances techniques époustouflantes de leur produit plutôt que sur la recherche de la simplicité d'utilisation, tout en laissant les joueurs être les bêta-testeurs payants de leurs produits.

Une fois de plus, on en revient au modèle instauré par Microsoft dans le monde informatique appliqué à l'univers console qui se veut - ou se voulait - grand public, familial et accessible à tous.

Il faut dire que le géant américain cherche à noyer le marché pour en récupérer le monopole, à n'importe quel prix. Cela permettant, comme sur ordinateur de pouvoir vendre n'importe quoi à ses clients n'ayant plus trop le choix, et souvent sans aucune connaissance de produits alternatifs mieux finis mais malheureusement trop peu connus.

 
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